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Attentats du 7 au 9 janvier 2015: 6 ans déjà

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La 6ème commémoration des attentats de janvier 2015  se tiendra à Paris, Montrouge et Porte de Vincennes entre les 7 et 9 janvier 2021.

La 6ème commémoration des attentats de janvier 2015  se tiendra à Paris, Montrouge et Porte de Vincennes entre les 7 et 9 janvier 2021. Les victimes et les familles seront présentes parmi les politiques et les représentants religieux.

L’attentat contre Charlie Hebdo

Le 7 janvier 2015, un attentat a frappé les locaux du journal satyrique « Charli Hebdo », 10 rue Nicolas Appert dans le 11ème arrondissement de Paris.

En fin de matinée, vers 11h30, les assaillants Chérif et Saïd Kouachi pénètrent dans les locaux de Charlie Hebdo, armés de fusils d’assaut Kalachnikov. Ils sont cagoulés et crient « Allah Akbar. On dénombrera 11 victimes , dont  8 membres de la rédaction du journal.

Les victimes sont Frédéric Boisseau, responsable des opérations de la société Sodexo chargée de la maintenance du bâtiment, les 5 dessinateurs (Jean Cabut dit Cabu, Stéphane Charbonnier dit Charb,  Philippe Honoré dit Honoré, Bernard Verlhac dit Tignous et Wolinski), la psychanalyste Elsa Cayat, l’économiste Bernard Maris dit Oncle Bernard, le correcteur Mustapha Ourrad, Franck Brinsolaro, policier en charge de  la protection de Charb et Michel Renaud, cofondateur du festival « Rendez-vous du carnet de voyage », invité à assister à la conférence de rédaction. La  compte aussi 4 blessés (Simon Fieschi, webmaster; Philippe Lançon, journaliste, chroniqueur; Fabrice Nicolino, journaliste, spécialiste de l’écologie; Laurent Sourisseau, dit RISS, directeur de la rédaction et dessinateur. Il y a aussi plusieurs rescapés, la dessinatrice Corinne Rey, dite Coco; Jérémie Ganz et Laurent Léger.

Dans leur fuite, l’un des assaillants tue Bd Richard Lenoir, un gardien  de la paix, Ahmed Merabet. Le bilan final s’élèvera à 12 morts et 11 blessées, dont quatre grièvement. Les fuyards seront tués 2 jours plus tard par le GIGN, à Dammartin-en-Goële. Ils se réclamaient  d’Al-Qaïda(AQPA), qui revendique ensuite officiellement l’attentat.

Assassinat de Clarissa Philippe

Le 8 janvier, Amedy Coulibaly,  complice des frères Kouachi, assassine Clarissa Jean-Philippe, policière municipale à Montrouge.

Prise d’otages dans une supérette casher

Le 9 janvier vers 13h, Amedy Coulibaly entre, lourdement armé, dans une supérette Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, à Paris. Il vise la communauté juive et abat 3 personne dès son entrée dans le magasin. Il prend ensuite tous les clients et membres du personnel en otage, soit une vingtaine de personnes dont une partie se cache dans les chambres froides au sous-sol. Toutefois, le directeur blessé, parvient à s’enfuir.

Plus tard,  le terroriste abat un client qui tentait de s’emparer d’une arme. Il exige alors la libération des frères Kouachi et se revendique affilié à Daech. Il menace de tuer tous les otages si le GIGN donne l’assaut à Dammartin-en-Goële

Finalement, Coulibaly est abattu lors de l’assaut du RAID et de la BRI, pratiquement en même temps qu’à Dammartin. On note pourtant 2 membres d’entre eux blessés.

Marche républicaine

A la suite de ces actions terroristes où 17 personnes ont perdu la vie, des manifestations ou « Marches Républicaines ont eu lieu dans toute la France.

Le 11 janvier 2015, « une Marche blanche » a réuni 1,5 million de personnes à Paris dont les chefs de partis et 44 dirigeants de tous pays. Dans près de 265 villes françaises,  pas moins 1 000 personnes ont manifesté. On estimait plus de 4 millions de manifestants totalisés pour les 10 et 11 janvier.

Etaient présents à Paris: Ali Bongo, Viktor Orban, Sergueï Lavrov (ministre des Affaires étrangères russe), Ahmet Davutoğlu (Premier ministre turc), Ramtane Lamamra (ministre des Affaires étrangères algérien), Sameh Choukry (ministre des Affaires étrangères égyptien), Boni Yayi ou encore Abdallah II (roi de Jordanie).

Toutefois, aucun haut responsable américain n’était présent. John Kerry, secrétaire d’État des États-Unis, s’est rendu en France la semaine suivante. Il a salué « la liberté d’expression de la France comme une inspiration pour le monde entier ».

De nombreux rassemblements de soutien ont aussi eu lieu dans le monde, dont 30 000 manifestants à Montréal.

Plaques commémoratives

Une plaque commémorant la mémoire des victimes de Charlie Hebdo prône sur un mur des anciens locaux du journal satyrique. Elle permet de lutter contre la liberté d’expression. Une autre rend hommage Bd Richard Lenoir (75011), au policier Ahmed Merabet, qui a tenté de stopper les djihadistes.

La ville de Montrouge a installé une plaque à la mémoire de Clarissa Jean-Philippe. Une allée porte son nom dans le square du Serment-de-Koufra (14e) depuis le 11 janvier 2019.

Sur un mur de l’Hyper casher, une plaque porte les noms des trois clients et de l’employé tués, ainsi que leur âge: Philippe Braham, 45 ans, Yohan Cohen, 20 ans, Yoav Hattab, 21 ans, François-Michel Saada, 63 ans.

Exposition en hommage à Cabu

La ville de Paris a organisé un hommage au dessinateur Cabu, décédé le 7 janvier 2015 lors de l’attentat contre Charlie Hebdo.

L’exposition « Le Rire de Cabu  », à l’’Hôtel de Ville,  Salle St Jean, montre plus de 350 dessins originaux répartis en 8 thèmes. On y retrouve ses personnages préférés (La  Grand Duduche, le Beauf, Dorothée, Catherine, l’Adjudant Kronenbourg…) et sa représentation de la France (société, consommation, femmes,  jeunes, Paris, les villes).  Les présidents d’Auriol à Macron, les « people  » de  Johnny à Zemmour, ses maîtres incontournables et ses vieux copains sont aussi présents sans oublier ses combats (écologie, pacifisme, liberté d’expression) et sa voiture, « La Trèfle ». On découvre aussi une méthode pour apprendre à dessiner comme Cabu.

La scénographie est signée Anne Levacher et Sylvie Coutant. Jean-François Pitet, expert de l’œuvre de Cabu, la sélectionné les dessins. Il accompagne Véronique Cabut dans le travail de mémoire autour de son époux depuis son décès.
L’exposition est actuellement fermée, mais une visite virtuelle est disponible. Elle devait reprendre à  du 12 janvier au 13 février 2021.

Les menaces terroristes en France

Depuis janvier 2015, le nombre d’ attaques se sont multipliées.  L’attaque du Bataclan et des terrasses parisiennes, le 13 novembre 2015 à Paris a été la plus sanglante. Le 14 juillet 2016 à Nice a suivi. Ce fut aussi les lieux de culte catholiques à St-Etienne-du-Rouvray, Notre-Dame et Villejuif. Les autres lieux visés: une base de l’armée et des patrouilles de militaires, des policiers, un train…

Pour répondre au terrorisme et à la radicalisation, le gouvernement a décrété  l’état d’urgence et la mise en place de l’opération Sentinelle, mobilisant 7000 soldats en sus du plan Vigipirate.

Les dernières actions djihadistes

Les actions terroristes ont particulièrement marqué le second semestre 2020.lles coïncident avec le procès Charlie Hebdo et la réédition des caricatures de Mahomet  Les « Islamistes » ont frappé la ville de Nice pour la seconde fois. Ce fut aussi le cas le 25 septembre devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, puis à Conflans Ste Honorine (78) avec le professeur Samuel Paty égorgé.

En 2020, le gouvernement a déjoué 2 attentats islamistes en France, une lutte difficile face à la montée du fanatisme et du terrorisme .

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