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VIOLENCES FAITES AUX FEMMES: Où en est on aujourd’hui?

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"La violence à l'égard des femmes fait obstacle à la réalisation des objectifs d'égalité, de développement, et de paix. Elle constitue une violation des droits fondamentaux et des libertés fondamentales des femmes. Elle empêche partiellement ou totalement celles-ci de jouir de leurs libertés".

« La violence à l’égard des femmes fait obstacle à la réalisation des objectifs d’égalité, de développement, et de paix. Elle constitue une violation des droits fondamentaux et des libertés fondamentales des femmes. Elle empêche partiellement ou totalement celles-ci de jouir de leurs libertés ».

A quelques jours de la journée contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, le collectif #Nous Toutes a organisé des manifestations dans toute la France, le 20 novembre. à partir de 14h.

A qui s’adresse cette journée?

STOP! aux violences sexistes et sexuelles, tel était le but de ces rassemblements. En effet, ces violences ne sont pas seulement des violences physiques qui peuvent aller jusqu’au féminicide,. La cyber-violence, les discriminations liées à la grossophobie, la race, le genre ou le handicap en font aussi partie. Noublions pas le harcèlement au travail, les tentatives de viol ou l’inceste.

Les revendications

La lutte pour cette cause existe depuis des décennies et concerne l’ensemble de la société.. Elle demande l’attention des candidats à la prochaine présidentielle.
Bien que des solutions existent à force de se battre, le gouvernement refuse de les mettre en place.malgré les progès enregistrés depuis le « Grenelle » organisé fi 2019.Pour cela, 60 associations féministes et de protection de l’enfance, des syndicats et partis politiques ont appelé à défiler aux côtés de #Nous Toutes.
Pour les manifestants, le droit fondamental de vivre à l’abri des violences n’est pas acquis:, Trop de campagnes de communication, de grands discours sans de réels résultats. et surtout trop d’indifférence. Concernant les moyens financiers , ce n’est pas suffisant.

Pourquoi le 20 novembre?

La date de cette manifestation coïncide avec celle de la journée mondiale. des droits de l’enfant Ce n’est pas un hasard puisque des milliers d’enfants sont des victimes collatérales des violences conjugales. Par ailleurs, le 20 novembre est aussi la journée internationale du souvenir « trans ». Cette manifestation permet donc de remémorer les assassinats de personnes trans en raison de leur identité de genre.

Qui a instauré cette journée?

Le 19 octobre 1999, l’ONU a choisi d’instaurer la journée contre les violences envers les femmes, le 25 novembre. Elle commémore. le 25 novembre 1960, journée où le chef d’Etat porto-ricain, Rafael Trujillio, donna l’ordre « d’assassiner 3 millitantes porto-ricaines, les soeurs Mirabal.
Quelques années plus tard, la loi du 6 août 2012, donna une définition plus précise sur le délit de harcèlement sexuel. Elle aggrave les peines maximales encourues, réprime les discriminations commises à l’encontre des victimes, et renforce la prévention du harcèlement sexuel dans le monde professionnel. (8% de ces agressions et 25% des gestes déplacés, ont lieu sur les lieux de travail1 ou d’études).

Quelques chiffres en 2021

En France

  • 4 fois plus de femmes grosses risquent d’être discriminées au travail.
  • Une jeune fille sur 5 est victime de cyber-violence sexuelle
  • 69% des femmes racisées sont victimes de propos discriminants au travail.
  • 85% de personnes « trans » témoignent avoir déjà subi un acte transphobe.
  • 65% des victimes de féminicides avaient saisi la justice.
  • 85% des femmes en situation de handicap ont déjà subi des violences..
  • 1 femme sur 3 a déjà subi du harcèlement sexuel au travail.
  • 250 femmes sont victimes chaque jour de viol ou tentative de viol.
  • 6,7 millions de personnes ont subi l’inceste.
  • 36% de signalements durant le premier confinement et 60% durant le second.
  • 101 femmes décédées depuis le début de l’année (entre 120 et 150 chaque année)
  • Près de 220 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année.
  • 18% des femmes qui ont subi des violences portent plainte.
  • 76% des féminicides ont lieu au domicile suite à une séparation non acceptée (35% après des violences, 75% avaient porté plainte pour signaler les faits)
  • Aucune proposition d’hébergement pour près de 40% des victimes, 12% obiennent une place adaptée, avec un accompagnement.

Dans le monde

Au moins 155 pays ont adopté des lois sur la violence domestique. Par ailleurs, 140 ont une législation sur le harcèlement sexuel sur le lieu de travail et l’accès aux données s’est amélioré suite à la pression des institutions et la mobilisation de la société civile, des médias, de l’opinion publique et des associations. La crise sanitaire a aggravé la situation et augmenté la vulnérabilité des femmes.

  • 48 pays ont intégré en septembre 2020, la prévention et la réponse à la violence à l’égard des femmes. dans leur plan de lutte anti-covid-19.
  • 121 pays ont adopté des mesures pour renforcer les services aux victimes de violence durant la pandémie
  • 1 femme sur 3 subit des violences physiques ,sexuelles ou psychologiques de la part d’un partenaire intime
  • 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille chaque jour
  • Moins de 40% des femmes ui subissent des violences demande de l’aide , quelqu’en soit la forme.

Des associations et des collectifs mobilisés

Nous Toutes

Le collectif #Nous Toutes est un des plus connus et des plus actifs. Créé en juillet 2018 pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles, il réunit des activistes, des associations , des syndicats et des partis politiques. Ensemble, ils ont défilé pour la première grande marche française en 2018 et défendre cette cause, réunissant 30 000 personnes. En 2019, on dénombrait 5 fois plus de participants.. l’année suivante, mobilisation en ligne le 21 novembre, suite à la pandémie.

Femmes avec…

L’association « Femme avec… » (« femmmesavecviolencesconjugales)agit pour la défense des droits des femmes. « Pluridisciplinaire et nationale contre les violences conjugales ».
Elle propose en collaboration avec l’association d’assurés AGIPI, (#agipiviolencesconjugales) une garantie « Violences Conjugales », intégrée dans le contrat de prévoyance CAP d’Agipi, sans franchise, ni coût additif.
Cette solution nationale, pluridisciplinaire et nationale est unique en France. Que propose la garantie spécifique Violences Conjugales?

*Un numéro dédié, ouvert 24h/24 et7j/7: le 01 55 92 24 58
*Assistance psychologique sans limitation d'appels.
*Couverture juridique à hauteur de 15 000€ pour une prise en charge des frais d'avocat, d'huissier, du début de la procédure jusqu'au procès.
*Prise en charge dès le premier jour, sans franchise, des arrêts de travail en cas d'incapacité temporaire de travail. 

Comment réagir en cas de violences conjugales?

Il existe 2 numéros nationaux à la disposition des victimes.

  • 3919, numéro gratuit depuis un poste fixe et invisible sur les factures téléphoniques. Il s’adresse aux victimes et aux témoins du lundi au samedi de 8h à 22h
  • 08 victimes (08 842 846 37).Numéro dédié à toute victime ou témoin, quelque soit le préjudice subi. On peut aussi le contacter en cas de harcèlement.. Numéro non surtaxé, il est ouvert 7j/7 de 9hà 21h.

Manifestation du 20 novembre

Samedi 20 novembre, date de la journée internationale de l’enfance, plusieurs milliers de personnes étaient présentes lors du rassemblement organisé par le collectif féministe #Nous Toutes. La marche est partie à 14h, de la place de la République en direction de la Nation. Dans le cortège, on pouvait aussi voir des associations de protection de l’enfance et pour la première fois , un cortège « chrétien » porté par des organisations chrétiennes féministes et et LGTBQIA.
Yannick Jadot, candidat vert à la présidentielle, était présent parmi les manifestantes.
Si les organisatrices parlaient de 50 000 participantes, la préfecture n’en indiquait que 18 000 . On constatait donc une baisse de quasi la moitié par rapport à 2019.
Sur les pancartes violettes (couleur du féminisme), on pouvait lire  » Je te crois, tu n’y es pour rien »; « La justice ne protège pas nos enfants »; « Ras le viol » ou encore « La transphobie tue »; « On ne naît pas femme, mais on en meurt ».
Dans la foule, on entendait le titre de la chanteuse Angèle, « Balance ton quoi »., reprise à tue-tête par les manifestantes.

En marge du cortège parisien, des heurts ont éclaté avec un groupuscule « d’extrême droite ». Certains avaient des barres de fer et ont déployé une banderole. On pouvait y lire:  » L haine des femmes n’est pas un enrichissement culturel ». »99% des Afghans favorables à la Charia ». Au slogan « On est chez nous », ce à quoi le manifestants ont répondu par: « Cassez-vous ».

D’autres réunions ont lieu entre le 20 et le 27 novembre, partout en France, particulièrement le 25, date de la journée internationale contre les violences faites aux femmes.

Une place dédiée aux femmes aux femmes victimes de violence

Le conseil de Paris et le conseil du 13ème arrondissement ont voté en mai 2021 à l’unanimité pour qu’une place , située devant le Mobilier National soit nommée en hommage aux femmes victimes de violences. Elle sera inaugurée le 25 novembre,. Par ailleurs, une exposition en partenariat avec l’association « Cartooning for Peace » (fondée par Plantu et Kofi Annan et présidée par le dessinateur Kak). Elle se tiendra sur la place pour sensibiliser tous les publics aux violences de toutes natures, subies au quotidien. Enfin, un dépôt de gerbe aura lieu place de la Bergère d’Ivry, Aimée Millot,, victime à l’âge de 19 ans d’un féminicide au 19ème siècle.

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